Comment gérer au mieux son entraînement sans se blesser ?
La gestion de l’entraînement est un élément important en rééducation pour accompagner le patient de sa blessure jusqu’au retour sur le terrain. Cela permet ainsi de limiter les récidives.
Le lien entre le volume d'entraînement et la blessure.
Comment survient une blessure ?
Commençons par comprendre comment survient une blessure. Une blessure survient quand on applique à un tissu (os, muscle, tendon, ligament) plus de contraintes que sa capacité à en encaisser. Cette définition fait donc apparaître deux éléments importants : quelles contraintes faisons-nous subir au tissu et comment celui-ci récupère-t-il de cet effort ?
Cette définition est valable pour toutes les blessures (entorse, fracture, déchirure, tendinite, luxation). Mais elle montre qu’elle dépend totalement de l’individu et de ses paramètres personnels comme l’age, le sexe, les antécédents, mais aussi sa génétique.
Qu'entend-on par volume d'entraînement ?
Le volume d’entraînement est communément appelé le “load”. Il prend en compte plusieurs paramètres de l’entraînement. Pour connaître la charge d’entraînement d’un patient ou d’un athlète, il faut donc analyser les éléments suivants :
– La durée des séances.
– L’intensité des séances.
– Le type de contraction musculaire (statique, concentrique, excentrique, pliométrique, explosif)
– L’exigence technique et de concentration (différent entre un running de 1 heure sur route et une séance d’haltérophilie)
– L’utilisation de charges externes.
D’autres éléments plus fins peuvent aussi être analysés comme l’horaire de la séance, la cohésion avec les autres individus ou le plaisir lors des séances.
La place de la récupération pour ne pas se blesser.
La récupération est primordiale pour limiter le risque de blessure ou de récidive. Les principaux piliers sont le sommeil et l’alimentation. Les nuits doivent être d’environ 8h et l’alimentation doit amener tous les éléments nécessaires à la bonne récupération des efforts demandés par le corps (hydratation, glucide, lipide, protéine, mais aussi vitamines et minéraux).
D’autres éléments peuvent aider à la récupération, mais sont bien moins importants que les précédents. On compte ainsi les étirements, un bon échauffement, l’utilisation de physiothérapie à but anti-inflammatoire (comme la cryothérapie, bien que le rôle des effets anti-inflammatoires post séance de sport portent à débat).
Les différentes étapes en rééducation.
Lors d’une lésion douloureuse (comme les lésions articulaires ou musculaires) la rééducation est progressive jusqu’à la guérison.
La première partie le lendemain de la blessure.
Les soins commencent souvent par une période d’immobilisation plus ou moins longue selon la lésion. Pendant cette période, de légers étirements peuvent être entrepris avec le kiné. Le but à cette période est de limiter l’apparition de raideur et la fonte musculaire. Des exercices doux de mobilité peuvent être entrepris (sur une entorse de cheville, on mobilise le genou en flexion et extension régulièrement). Durant cette période, il est important d’échanger avec le médecin ou le chirurgien concernant ce qu’il est possible de faire ou non. Bien souvent, les imageries (radiographie, IRM, scanner, échographie) permettent de connaître les délais de cicatrisation. Ces éléments sont aussi valables après une intervention chirurgicale.
L’évolution de la rééducation et la reprise du sport.
Progressivement, le renforcement musculaire prend une part de plus en plus importante. Même si le segment est encore douloureux du traumatisme, si l’examen clinique du kinésithérapeute est positif (gonflement et inflammation réduit, etc) les exercices doivent être de plus en plus actifs. L’activité sportive apporte de nombreux avantages en termes de récupération. Ainsi, le renforcement musculaire de la hanche (fessiers), de la cuisse (quadriceps) ou du mollet est intéressant même après un traitement chirurgical sur de l’arthrose du poignet ou de l’épaule.
Comment se déroule la gestion de l'entraînement ?
La gestion de l’entraînement commence en rééducation avec le kiné. Le renforcement musculaire spécifique de la lésion (que ce soit articulaire, ligamentaire ou musculaire) doit progressivement ressembler à une séance d’activité physique. Les exercices doivent être variés et monter en intensité. La natation, le vélo et la course à pied sont souvent les premiers sports repris. Puis le but sera de solliciter l’organisme de manière spécifique pour ressembler aux contraintes du sport de la personne. Le volume hebdomadaire doit augmenter progressivement en fonction du mode de vie de la personne et de ses capacités de récupération.
La solution HOPP et la gestion de l'entraînement.
On constate donc qu’après une blessure, la gestion de l’entraînement est primordiale. Cette gestion consiste à trouver les bons exercices et le bon dosage à appliquer à un individu donné. Pour cela, chaque sportif doit connaître la bonne réalisation des exercices, mais aussi avoir les connaissances nécessaires pour bien les appliquer. La solution HOPP propose un accompagnement sur tous ces éléments. Le but étant d’aider les sportifs à guérir tout en leur donnant les connaissances nécessaires pour comprendre le processus et limiter la récidive.