COMMENT SOIGNER
LE SYNDROME DE L'ESSUIE-GLACE ?

Le syndrome de l’essuie-glace est la blessure typique du coureur. Découvre toutes les informations sur l’essuie-glace et le programme de soins HOPP adapté à cette blessure. N’attends plus pour reprendre la course, débute tes soins dès maintenant depuis chez toi et reçois nos conseils au quotidien.

Qu’est-ce qu’un syndrome de l'essuie-glace ?

Les symptômes de l'essuie-glace pour un genou douloureux

Le syndrome de l’essuie-glace concerne en grande majorité les coureurs. Lorsqu’un coureur consulte pour une douleur sur la face externe du genou, on pense donc directement à un syndrome de l’essuie-glace. On nome également cette blessure syndrome de la bandelette iliio tibiale car c’est cette zone anatomique qui se trouve en souffrance. On attends aussi parler de TFL ce qui correspond au nom anatomique du muscle qui tends cette bandelette iliio-tibiale.

La douleur du genou en cas de syndrome de l’essuie glace est typique, sur la partie extérieur du genou mais il arrive parfois que cette douleur soit également présente plus haut au niveau de la cuisse.

On décrit plusieurs degrés pour classer la douleur des syndromes de l’essuie-glace: 

– 1ER DEGRÉ : la douleur apparaît mais s’atténue rapidement.

– 2ÈME DEGRÉ : au début de l’effort, aucune douleur n’est ressentie, mais elle apparaît après une certaine durée tout en restant supportable.

– 3ÈME DEGRÉ : la douleur s’installe longuement et vous devez vous arrêter.

– 4ÈME DEGRÉ : au repos ou lors de la montée/descente d’escalier, la douleur est encore présente.

biomecanique du coureur

Le mécanisme de cette pathologie du genou chez le coureur

La bandelette iliio tibiale, zone de la douleur dans le syndrome de l’essuie-glace, naît en haut du membre inférieur, au niveau de deux muscles, le tenseur du fascia lata (TFL) et le grand fessier. Elle descends ensuite jusqu’au genou au niveau du tubercule de Gerdy, une petite bosse que l’on sent facilement sous le doigt lors de la palpation du genou. 

Son rôle est de stabiliser le membre inférieur par ce hauban latéral tendu de la hanche au genou.

Le nom essuie-glace vient de la mécanique de la douleur décrite comme étant le frottement de la bandelette ilio tibiale sur le relief osseux du genou avec un mécanisme de va et vient tel un balai d’essui glace.

Naturellement la mécanique de la bandelette ilio-tibiale ne crée pas de douleur. Cependant quand un coureur voit son schéma de course dégradé alors il peut y avoir trop de contrainte sur la face externe du genou et l’apparition de douleur. En effet si trop de contrainte sont appliquées sur le TFL ou la bandelette ilio-tibiale, alors celle ci s’irrite. Le phénomène inflammatoire local provoque une douleur croissante à l’effort poussant le coureur à stopper sa course.

Les déséquilibres biomécaniques lors de la foulée peuvent avoir des origines intrinsèque ou extrinsèque que nous allons détailler.

Comment se passe le diagnostic du syndrome de l'essuie-glace ?

Pour le médecin le diagnostic est assez simple et ne nécessite pas d’imagerie ou d’examens complémentaires (Radio / IRM / Echographie / Scanner). Une douleur précise d’apparition progressive sur le côté externe du genou chez un coureur amateur et on a tout dit ! En kinésithérapie nous recevons autant d’homme que de femme pour la rééducation de cette blessure. La moyenne d’âge est de 37 ans et concerne une population de coureurs amateur à confirmé dans le cadre d’une préparation marathon.

Au cours de l’examen clinique, le test de Noble peut toutefois accompagner la palpation pour valider le diagnostic. Le médecin vérifie la mobilité de l’articulation du genou en flexion et en extension du genou ainsi que les rotations de la jambe (du tibia sous le fémur). Il évalue la douleur et la présence ou non d’une inflammation de la zone douloureuse. Les tests de contraction, étirement et palpation permettent de valider ou non la présence d’une tendinite ou tendinopathie.

Comment un coureur déclenche un syndrome de l'essuie-glace dans sa préparation ?

Les causes du syndrome de l’essuie glace peuvent être intrinsèque (physique) ou extrinsèque (matériel). 

Les causes physiques sont :

Les causes externes ou matériels responsable d’un syndrome de l’essuie-glace sont : 

Comment soigner un syndrome de la bandelette ilio-tibiale et reprendre la course ?

Les coureurs qui consultent un médecin pour un syndrome de l’essuie-glace se voient spontanément prescrire des séances de kinésithérapie pour la rééducation du genou. Nous allons voir les différentes étapes et les points clés de la rééducation d’un syndrome de l’essuie-glace. 

Les premiers soins du genou pour l'essuie-glace

En priorité il faut calmer la douleur si celle ci est invalidante. Pour ça le médecin peut prescrire des antalgiques ou des anti-inflammatoires. Le glaçage a également pour effet de réduire la douleur (antalgique). Le repos peut être nécessaire pour une douleur présente à la marche et lors de la montée ou la descente des escaliers. Cependant dès que possible il faut reprendre une activité physique qui favorisera la guérison. La reprise peut se faire par du vélo afin de décharger les contraintes sur le genou tout en sollicitant les muscles de la cuisse. Petit à petit il faut remettre de la contrainte sur le genou en se rapprochant du type d’effort de la course à pied. Tout cela est encadrer par la kinésithérapeute.

Le programme de kinésithérapie pour rééduquer le genou

La mécanique du genou et les articulations voisines

Au début de la rééducation le kiné doit vérifier la mécanique du genou mais aussi du membre inférieur dans son ensemble. Il sera alors en mesure d’apporter des corrections si nécessaire. Pour qu’un genou fonctionne correctement il faut aussi que la hanche au dessus et la cheville en dessous soit bien. Pour cela le kiné du sport vérifie en parallèle la mécaniques des articulations sus et sous jacentes.

Une fois la mécanique du genou corrigée, il faut passer au renforcement musculaire afin de stabiliser la zone et permettre au genou de supporter les contraintes de l’activité physique. À noter que la visite chez un podologue peut parfois s’avérer utile en cas de dysfonctionnement du pied après une blessure ou un antécédent par exemple. Le podologue pourra après un bilan fabriquer de semelles orthopédiques (orthèses plantaires) sur mesure.

tendon-dachille

Le renforcement musculaire du genou

Avec un objectif de reprise de l’activité sportive et particulièrement la course à pied, il faut orienté le renforcement vers les contraintes de la discipline sportive.

La clé pour une rééducation efficace et rapide est un bon dosage. Nous appelons cela la quantification du stress mécanique ou l’évaluation des contraintes externes.

Le principe est simple et permet au sportif d’être autonome dans la gestion de son activité.

Il s’agit dévaluer les contraintes appliquées au corps et plus spécifiquement au genou pour savoir si les contraintes ne sont pas supérieures aux capacités du genou.

Pour cela il suffit de suivre 3 critères : 

Les 3 critères de l’ECE (Évaluation des Contraintes Externes)

Si c’est 3 critères sont négatifs le sportif peut en faire plus la fois suivante. A l’inverse si un des critères est positif alors cela nous indique que le genou subit trop de contraintes et qu’il faut alors réduire l’effort. 

Il faut noter que le corps supporte mieux des sollicitation régulière avec une progression douce (5 séances par semaines) plutôt qu’un gros volume ou de grosse charge d’entrainement, peu souvent. 

Les exercices classiques pour un syndrome de l’essuie-glace :

Le dosage, la clé pour la reprise avec un syndrome de l'essuie-glace

Le point le plus important dans la prise en charge d’un syndrome de l’essuie-glace est le dosage dans la reprise de la course. 

Quel que soit la qualité du renforcement musculaire, si le coureur reprend la course trop vite ou trop fort, la douleur revient. Le repos seul ne fonctionne jamais sur le long terme. 

Il faut donc obligatoirement cadré la reprise de course. Cela se quantifie grâce à des protocoles proposant une alternance de marche rapide et de course allure footing. Le kiné peut évaluer le point de départ du protocole ou bien le coureur lui même s’il a bien compris le principe de l’ECE.

Les programmes de soins HOPP pour guérir ton essuie-glace et reprendre la course

Le programme de soins HOPP est spécifique au syndrome de l’essuie-glace et s’adapte quotidiennement en fonction de ton état de forme pour te simplifier la vie et te permettre de reprendre dans les meilleurs conditions avec : 

Il se déroule de 3 à 9 semaines en fonction de la blessure et se termine par une phase de réathlétisation permettant le retour à la compétition dans les meilleures conditions. Chaque programme est conçu par l’équipe HOPP composé de deux kinésithérapeutes du sport expert dans l’analyse et la prise en charge du sportif. Tu retrouves également une partie théorique durant ta progression afin de maitriser tous les aspects de ta guérison en maitrisant les réponses de ton corps pour faire évoluer ton traitement de manière autonome. En cas de besoin notre équipe de kinésithérapeute est à ton écoute pour t’accompagner.